Le constat de grève permet de consigner par écrit, de la main d'un officier public ministériel, le déroulement du mouvement social. En cas de conflit ou de revendication ultérieure, les parties et le juge peuvent se référer à ce document comme élément de preuve faisant foi jusqu'à preuve du contraire. Le litige peut alors être désamorcé plus facilement. Au service de l'employeur mais aussi des salariés, l'huissier de justice est habilité à procéder aux constatations en cas de piquet de grève dans l'entreprise. Dans quels cas solliciter son intervention ? Pour quels bénéfices ? L'étude ISMAN & Associés, compétente pour constater les évènements majeurs de la vie sociale de votre entreprise, vous éclaire sur le sujet.
Le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, à l'alinéa 7, consacre le droit de grève. Si faire grève est parfaitement légal, ce droit offert aux salariés est strictement encadré. C'est la jurisprudence, progressivement, qui a défini les règles applicables pour éviter la requalification en piquet de grève illégal.
En faisant procéder à un constat de grève, les parties prenantes s'assurent de consigner la légalité ou l'illégalité du mouvement social.
L'employeur peut faire constater le déroulement du mouvement social pour consigner les conditions dans lesquelles la grève est déclenchée puis se déroule. La Cour de cassation définit la grève comme une cessation totale, collective et concertée du travail à l'appui de revendications professionnelles.
Lorsque ces conditions sont respectées, la grève est légalement constituée. Le constat de grève consigne ces éléments. Dans quel but ?
Les salariés non-grévistes doivent rester libres de travailler. Cette liberté du travail ne doit en aucun cas être entravée par leurs collègues grévistes.
Le constat de grève permet de consigner toute atteinte à la liberté du travail. Pour les employés non-grévistes identifiés comme tels, constater leur intention de travailler leur assure le maintien de leur salaire et de leur protection sociale.
Faire procéder à un constat par huissier de justice en cas de grève est particulièrement utile dans un contexte propice aux débordements.
La loi interdit certains actes, qui ne peuvent être justifiés par aucune revendication quelle qu'elle soit dans le cadre d'une grève. La plupart des mouvements sociaux se déroulent sans débordements. Mais la situation parfois dégénère.
Cesser le travail est autorisé, ces dérives en revanche sont illégales :
Le constat de dégradations, le constat d'entrave à la liberté du travail ou encore le constat de piquet de grève sont autant de preuves, établies par huissier de justice, qui font foi jusqu'à preuve du contraire. En s'armant ainsi, l'employeur s'assure de disposer d'un outil juridique utile en cas de conflit à venir.
Face à un danger imminent, il s'avère urgent de faire cesser le trouble.
Quel que soit le cas de figure, l'entreprise ne peut faire cesser le trouble sans décision de justice. Les constatations relatives au mouvement social, établies par huissier de justice, permettent de prouver les faits devant le juge. Le tribunal prononce ainsi toute mesure utile pour mettre un terme aux infractions.
Faire procéder à des constatations par huissier de justice est obligatoire dans une situation particulière : l'employeur envisage de faire procéder à l'expulsion des grévistes fauteurs de trouble. Dans le cadre de cette procédure, l'huissier de justice intervient à différents stades :
En dehors de cette situation, le recours à un officier public ministériel pour constater la situation n'est pas obligatoire. L'intervention d'un huissier de justice s'avère cependant très utile.
Observateur impartial, votre huissier de justice intervient dans tous types de conflits du travail. Contactez l'étude ISMAN & Associés pour toute demande de constat, sur la ligne dédiée au 01 39 13 66 86 ou via le formulaire en ligne.